Moine bouddhiste zen, poète et auteur de très nombreux livres (plus de 130, dont Vietnam : un lotus dans une mer de feu; Il n’y a ni mort, ni peur; La Plénitude de l’instant, vivre en pleine conscience; La Paix en soi, la paix en marche.), Thich Nhat Hanh est un infatigable militant pour la paix qui parcouru le monde et fonda de nombreuses institutions religieuses ou sociales.
On le surnomme affectueusement Thay, ce qui signifie « professeur » en vietnamien.
Jeunesse et ordination
Né en Indochine française (actuel Vietnam) en 1926, Thich Nhat Hanh est moine bouddhiste zen depuis 1942, il avait alors 16 ans.
Dans sa jeunesse, il se lia d’amitié avec un soldat français qui s’interrogeait sur l’utilité de la guerre. Thich Nhat Han était contre la guerre du Vietnam et ne voulait prendre parti pour aucun des camps.
Guerre du Vietnam et exil
En 1961, il part étudier à l’université de Princeton aux USA, en 1963 il retourne dans son pays et fonde un mouvement de résistance non violente à la guerre.
Accusé de propagande communiste, il est contraint à l’exil à partir de 1967. Il obtient le droit d’asile en France.
Toujours en 1967, il est nominé au prix Nobel de la paix par Martin Luther King, mais le prix ne fut pas décerné cet année là.
Le village des Pruniers en France
En 1982, il s’installe dans le sud ouest de la France, et fonde le village des pruniers, le plus grand monastère bouddhiste de l’occident.
Dans cette communauté bouddhiste, qui compte 200 membres résidents et accueille 10 000 visiteurs par an, on enseigne de nombreuses pratiques : l’art de vivre en pleine conscience, la méditation, le sourire intérieur et la respiration consciente.
Fin de vie de Thich Nhat Hanh
En 2005 il retourne au Vietnam, au temple de Tu Hieu à Huê, où il avait commencé sa carrière de moine, et il y décède en 2022 à 95 ans.
Quelques citations de Thay, Thich Nhat Hanh
« Le miracle n’est pas de marcher sur l’eau, il est de marcher sur la Terre verte dans le moment présent et d’apprécier la beauté et la paix qui sont disponibles maintenant.»
« Il est très important de savoir écouter avec compassion. Ecouter avec compassion, c’est écouter avec la volonté de soulager l’autre de sa souffrance, sans le juger ni chercher la dispute.»
« La méditation, ce n’est pas échapper à la société, mais revenir à nous-mêmes et voir ce qui se passe. Une fois qu’on voit, il faut agir. Avec la pleine conscience, nous savons ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire pour aider.»
« Les chrétiens sont mes frères. Je ne veux pas faire d’eux de nouveaux bouddhistes. Je veux les aider à approfondir leur propre tradition. »